atelier
Matériel
Matériel
marques de pastels secs
Je travaille essentiellement avec des pastels secs Rembrandt et Sennelier.
Les Rembrandt sont plus durs et permettent un travail en fines couches et pour appuyer des détails.
Les Sennelier, plus doux, me servent surtout à constituer des couches de fond et pour les mélanges de teintes car ils se fondent subtilement. Cette marque est souvent celle que privilégient les pastellistes.
J'utilise aussi parfois des Schmilke, qui sont encore plus doux et qui doivent être utilisés avec parcimonie car ils saturent vite le papier -ce qui veut dire qu'il est difficile de "rajouter" une teinte par dessus. Ils sont aussi plus onéreux !
deux teintes précieuses
Deux teintes qui sont particulièrement utiles :
le blanc pur : il me sert à forcer les contrastes, souligner les détails et mettre en valeur en donnant de la "vie". C'est par exemple ce que j'utilise pour donner une étincelle à un regard.
la teinte terre brûlée remplace avantageusement le noir -trop dur- pour aussi renforcer les contrastes et établir les ombres. C'est une teinte très "efficace" si elle s'appuie sur une teinte claire.
Crayons de pastel
Il est impossible de tailler des crayons pastel avec un taille crayon. J'utilise du papier de verre ( il n'est pas nécessaire d'avoir recours à un grain très fin).
J'emploie aussi des carrés pastels. On les dénomme Pastel Cubes (de marque Caran d'Ache). Ce sont des petits batons fins à section carré. Ils représentent un compromis entre batons et crayons pastel.
Lorsqu'il est nécessaire d'accentuer un détail, de souligner une ombre ou d'ébaucher sommairement une esquisse, j'ai aussi recours au baton de fusain (noir). Le fusain est un instrument bien plus agréable et souple d'utilisation que le crayon à mine !
estompes et gommage
Pour estomper, adoucir le travail, j'emploie des estompes classiques en carton. Elles s'entretiennent en les "taillant" au papier de verre.
La gomme du pastelliste est la gomme "mie de pain". Elle s'utilise en tamponnant le surplus de pigment et non en frottant.
Comme son efficacité me laisse assez sceptique (surtout si on veut enlever une couche assez épaisse de matière), je préfère "gommer" en utilisant des pinceaux. Selon la dureté du poil et la largeur du pinceau, on effectue un travail plus ou moins fin.
Pour enlever une quantité importante de matière, on peut aussi avoir recours à la bonne vieille brosse à dents (assez dure).
papier
Le papier utilisé pour le pastel sec est un papier granuleux, dont la surface retient la poudre de pigment. Il existe plusieurs types de papier pastel, selon les marques. Les pastellistes utilisent souvent le PastelCard, mais je le trouve trop rugueux et il a un gros inconvénient : il n'accepte pas du tout la moindre trace d'humidité.
Aussi je préfère travailler avec du papier PastelMat de marque Clairefontaine, plus doux et qui supporte les petites traces d'humidité (par exemple lorsqu'on "postillonne" en soufflant sur le papier pour éliminer de la matière).
On va pas en faire une fixation !
Poussière tu es, poussière tu resteras... Une oeuvre au pastel, composée de poussière de pigment, reste extrèmement fragile. Aussi est-on censé la "fixer" une fois le travail terminé, en projetant un spray. Le problème du fixatif est que 1- il y a un risque réel d'avoir des taches qui ruinent votre travail, 2- la couche de fixatif assombrit le travail... alors que l'intérêt même du pastel, c'est la vivacité et la brillance des teintes.
A part les fixatifs spécifiques, on peut utiliser tout bêtement de la laque pour cheveux.
Le fixatif permet de fixer provisoirement le travail car on peut ensuite repasser dessus.
En général, pour conserver la brillance de mon travail, j'évite d'utiliser un fixatif en fin d'oeuvre. A ce propos, deux théories s'opposent d'ailleurs entre les partisans et les détracteurs du fixatif. De toutes façons, quelque soit la position qu'on adopte, un encadrement sous verre de son travail est absolument indispensable pour pouvoir le conserver...
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